Renault a présenté son projet de plan de transformation dont l’objectif est de réaliser une économie de plus de 2 Mrds d’euros sur 3 ans. A travers ce plan, Renault aspire à surmonter la crise majeure à laquelle est confrontée l’industrie automobile et les urgences liées à la transition écologique. Le cours en Bourse a perdu près de -10% après l'annonce du plan.
Cette économie de 2 Mrds d’euros sur 3 ans, s’articule autour de la réduction des coûts de l’ingénierie, en bénéficiant des acquis renforcés de l’Alliance pour environ 800 M€ (programmes Leader – Follower) ainsi que de l’optimisation de l’appareil industriel pour environ 650 M€. Il en est de même pour l’efficience accrue des fonctions supports pour environ 700 M€.
Ce projet inclut notamment un ajustement des effectifs sur 3 ans et concernerait en France près de 4.600 postes auxquels s’ajouterait la réduction de plus de 10.000 autres postes dans le reste du monde. Par ailleurs, Renault prévoit un redimensionnement des capacités industrielles avec une capacité mondiale de production revue de 4 millions de véhicules en 2019 à 3,3 millions d’ici à 2024.
Le coût estimé de la mise en œuvre de ce plan est de l’ordre de 1,2 Mrds d’euros. Ainsi, Renault semble avoir révisé à la baisse de ses ambitions de taille, en laissant l’effet des économies d’échelle au niveau de l’alliance. Justement, la réussite de ce plan semble reposer sur le redressement de Nissan et de Mitsubischi. Aussi, l’exécution de ce plan repose sur les épaules du futur DG, Luca de Meo, qui n’a pas encore pris ses fonctions.